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Un alphabet mental pour courir 24h

Alphabet de pensées course 24 h

La simple évocation d’une course de 24h suscite généralement de nombreuses interrogations concernant l’alimentation, l’hydratation ou le plan d’entraînement. Pourtant il y a un aspect primordial dont on parle finalement assez peu, celui des pensées. Car courir pendant 24 heures sur un circuit d’un kilomètre, ça laisse tout de même le temps de réfléchir. 

En général quand on se lance pour la première fois sur une course de 24h, on pense essentiellement à l’organisation et et à la gestion de course : courir la nuit, la faim, la soif, les douleurs, l’équipement, la météo, la vitesse à adopter dès le départ, la régularité,…

Evidemment ces points sont extrêmement importants, mais durant l’épreuve, on se rend rapidement compte que le mental a souvent été mis de côté.

Créer des pensées en amont

Une telle course offre largement le temps de cogiter (je vous épargne les 48h, les 72h, les 6 jours…). Vous passerez donc inévitablement plusieurs fois de l’euphorie au doute pendant l’épreuve.

En quelques minutes vous pourrez voir s’installer une grosse période de doute, de ras-le-bol, de perte d’envie de continuer. Votre patience peut être mise à mal, et c’est là qu’il faudra chercher au fond de vous les ressources nécessaires pour ne pas rendre le dossard.

Cependant il est quasi illusoire de trouver les bonnes stratégies du premier coup. Pour que cela soit possible il vous faudra déjà disposer d’un bon bagage en tant que coureur. A moins de participer pour le « fun », si vous désirez performer, et ce quel que soit votre niveau, il est vivement suggéré de préparer votre plan mental comme vous le faites déjà pour votre préparation physique.

L’idée, pour faire simple, sera de disposer de solutions mentales adaptées à chaque phase de rupture que vous vivrez :

  • Comment vais-je me motiver quand en pleine nuit sous la pluie j’en aurai assez ?
  • Comment mon mental jouera un rôle positif pour mieux vivre les douleurs musculaires ?
  • Dans quel état d’esprit vais-je me présenter sur la ligne de départ ?
  • Comment vais-je faire surgir mes « pensées parades » qui annuleront mes pensées négatives ?
  • Comment développer un dialogue interne qui me booste « quand c’est difficile pour moi c’est là que je donne le meilleur » face à la négativité des mots que l’on peut s’infliger « je ne vais jamais y arriver » ?

Ce travail est important pour déclencher en vous des automatismes et être mieux armé face aux difficultés qui se présenteront tôt ou tard durant la course.

Truc utile : L’alphabet positif

Au calme, seul, imaginez-vous arrivant sur la ligne de départ, créez en vous une image positive dans laquelle vous êtes en pleine possession de vos moyens, fort, serein, motivé. Ayez des ressentis très positifs.

Quand vous vivez bien ce moment dans votre imagination, ancrez lui un mot (par exemple « Sérénité »). Renouvelez l’expérience autant de fois qu’il le faudra, plusieurs semaines à l’avance.

Ensuite je vous suggère de classer votre mot (dans cet exemple) sous la lettre S… et construisez-vous un alphabet avec différentes ressources.

Durant votre course vous pourrez ainsi piocher des ancrages : S correspond à sérénité, vous aurez peut-être une image pour la force que vous classerez sous F ou encore la patience sous P.

C’est un excellent moyen de mobiliser vos pensées positives quand vous en avez le plus besoin. Evidemment votre créativité pour construire votre alphabet personnel n’a aucune limite, alors au boulot !

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