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La course à pied ça fait mal

La course à pied ça fait mal

Les muscles sont tétanisés, asphyxiés par l’effort intense qu’ils subissent maintenant depuis de trop longues minutes. Le cerveau se met lui aussi à vous lâcher, les pensées négatives affluent, vous allez finir par craquer.

 

Le moment est crucial, le schéma lui est toujours identique, repousser les limites, tenir encore un peu, lutter contre la douleur, refuser la solution de facilité.

 

Pourtant, il suffirait simplement de marcher pour que tout s’arrête. Le fractionné, les côtes, le dernier kilomètre d’une compétition, il faut souvent savoir serrer les dents car les occasions de baisser les bras ne manquent pas quand on pratique la course à pied.

 

Le dépassement, voilà ce qui fait tenir dans les moments difficiles, la satisfaction du travail accompli, l’idée réjouissante d’avoir donné le meilleur de soi à l’instant voulu.

 

Il faut s’entrainer dur physiquement et mentalement pour ne jamais sombrer dans la facilité, apprendre à se battre, pas contre les autres, non, mais plutôt contre ses propres démons. Prendre du plaisir à se faire mal, cela peut paraître saugrenu et pourtant au moment opportun cela pourra certainement vous être salvateur.

 

Dites-vous que ce n’est facile pour personne, les coureurs traversent tous des phases difficiles pendant les entrainements et les compétitions, même les grands champions ne sont pas épargnés, bien au contraire.

 

Attention tout de même à ne pas repousser les limites jusqu’au point de non retour, au risque de vous retrouver sur le canapé avec votre petit chat à soigner vos blessures en essuyant vos larmes.

 

Ne poussez jamais votre corps dans ses derniers retranchements, essayez toujours de conserver une marge, celle-là même qui vous permettra de durer et de vous faire plaisir sans vous affaiblir.

 

C’est à vous de fixer la limite, vous seul pouvez déterminer la frontière que vous ne souhaitez pas franchir. Apprenez à vous écouter, servez-vous de vos expériences passées.

 

Si il ne fallait retenir qu’une chose, c’est bien que chaque coureur est unique et que ce qui est bon pour le voisin ne l’est pas forcement pour vous. Prenez soin de vous, mais ne vous endormez pas pour autant, appliquez juste le bon dosage.

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