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Raidlight Trail Dual Finger : Le test

Raidlight Trail Dual Finger test n°1

Vous voulez vous démarquer un peu du peloton avec une chaussure originale ? Vous êtes à la recherche de nouvelles sensations, ou bien vous souhaitez simplement la jouer à la japonaise ? Compte-rendu du test de cette chaussure Raidlight  »mi-tong, mi-charentaise ».

Il faut bien dire qu’avant le test j’étais partagé entre curiosité face à ce nouvel OVNI, et scepticisme quant à l’intérêt d’une innovation qui me semblait un peu  »gadget ».

Je me suis quand même laissé le droit d’être surpris, et j’ai bien fait.

Petit rappel historique pour briller en société : cette chaussure est inspirée des Tabi-shoes asiatiques. Elle a d’ailleurs été conçue en partenariat avec une société japonaise spécialisée : Lafeet.

Faisons court également concernant son design : je la trouve réussie, à vous de vous faire un avis, après tout,  les goûts et les couleurs…

 Concentrons nous plutôt sur l’essentiel, c’est-à-dire sur ce qu’elle a sous le capot

La fiche technique de la Raidlight Dual Finger annonce 270 grammes sans préciser la pointure, et un faible drop (3mm). Avant de passer à l’enfilage, notez bien qu’il faut une paire de chaussettes particulières, puisque le gros orteil est séparé des autres doigts de pied. Raidlight a donc conçu ses propres chaussettes à cinq doigts. Elles sont en général offertes avec les chaussures.

Raidlight Trail Dual Finger test n°3

Enfilage de ces fameuses chaussettes : on les oublie très vite. C’est un bon point, et je me dis même que cela peut être une solution contre les ampoules, puisque cela évite les frottements entre les doigts. L’usage me le confirmera.

Les chaussures : mon cœur balance au moment du premier contact entre l’impression d’enfiler des tongs, et celle de me trouver dans des charentaises. Car la chaussure enveloppe bien le pied, elle est très souple, confortable, et la toe box suffisamment large pour un coureur comme moi, avec des pieds gros comme ça. Et la séparation n’est pas si gênante que je le craignais… A condition que vous supportiez les tongs, la sensation est à peu près la même. Première impression très positive donc, passons à la pratique !

Raidlight Trail Dual Finger test n°4

Plus d’une centaine de bornes sur tous types de terrains de jeu

Pelouse, terre, chemin blanc, j’ai même poussé le vice jusqu’à les tester sur route. C’est là qu’elles trouvent leurs limites à mon avis, avec un amorti très léger (sans être totalement absent non plus). Evitez également les pierriers, cela va de soi pour une chaussure de ce gabarit, avec une semelle assez légère et très souple.

Pour le reste, je me suis éclaté. Leur légèreté, leur accroche très satisfaisante, leur confort sont un régal. La stabilité n’est pas toujours fantastique, mais une telle sensation de liberté a un prix. Elle se comporte quand même plutôt bien dans les dévers, et donne la pleine mesure de ses qualités dans les montées et descentes, avec la sensation de courir pied nus, tout en étant un minimum protégé.

Raidlight Trail Dual Finger test n°6

Concernant l’orteil séparé, je trouve ça très confortable. Le pied ne se ballade pas dans la chaussure, il reste à sa place, les doigts prennent leur place naturelle, c’est très agréable. Le confort est top donc, en revanche je ne suis pas certain que ça améliore sensiblement la qualité de mes appuis. Certes l’orteil est plus libre, mais -peut-être par manque d’habitude- je n’en tire pas vraiment d’avantage. Un petit mot sur mon profil pour vous donner une idée et vous situer : 1m75, 70kg, coureur moyen.

Un mot concernant l’usure, c’est important si -comme le mien- votre budget running n’est pas extensible

Raidlight annonce un ressemelage de la chaussure gratuit à vie. Il vous suffit de leur envoyer les chaussures. Après environ 120km, je n’ai pas constaté d’usure remarquable de ce point de vue. Le plus fragile sera peut-être le mesh, au niveau de l’extérieur du pied, là où la chaussure plie. Mais là encore, après plusieurs sorties, aucune usure anormale. Enfin, le PAD d’amorti sous le talon est interchangeable. Vous pouvez même choisir entre trois modèles sur le site de Raidlight. Est-ce vraiment utile ? Il faudra voir après 800km…

Raidlight Trail Dual Finger test n°5

Conclusion : vous êtes à la recherche de sensations proche du minimalisme, de légèreté ? Alors c’est un bon plan. Je destinerai cette chaussure à des coureurs légers, qui ont une foulée médio-pied ou de l’avant. Et qui destinent ces pantoufles à des sorties relativement courtes, sur des sentiers sans trop de cailloux. Dans ce registre là, elle excelle. Au passage j’ai aussi fait de la randonnée, des ballades avec : c’est du bonheur.

En revanche, si vous talonnez, que vous êtes un coureur lourd, ou que vous cherchez une chaussure polyvalente car vous ne souhaitez pas investir dans plusieurs paires : passez votre chemin.

A titre personnel, je vais l’intégrer dans le team très fermé des chaussures que j’utilise régulièrement à l’entrainement pour des sorties bien ciblées : rapides en sous-bois, ou footing de récupération, et même en compétition sur des trails courts (jusqu’à 20 bornes environ)

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2 réponses

  1. Avatar de Ludovivi
    Ludovivi
  2. Avatar de CONNAN
    CONNAN

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