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Eat and Run : une invitation à galoper… et à bien manger !

Eat & Run Manger pour gagner Scoot Jurek

Depuis quelques jours, il est disponible en français après avoir fait un carton aux Etats-Unis : Eat And Run, le livre de la légende de l’ultra running Scott Jurek est passé entre nos mains. Petit condensé après l’avoir dévoré.

Une chose est sûre : Eat And Run ne sera pas sans vous rappeler un autre livre saint du monde de l’ultra : Born To Run, de Christopher Mac Dougall. Il est d’ailleurs lui aussi édité chez Guérin.

Dans cette autobiographie, Scott Jurek raconte son parcours, c’est un peu le principe du genre… Mais il le fait en choisissant un prisme original, puisqu’il mêle le récit de sa carrière sportive, et celui de son initiation à une façon de manger qui a changé sa vie.

Soyons clair d’emblée : amateurs exclusifs de tartare de cheval ou de cuissots de chevreuil, passez votre chemin.

Scott Jurek a tout essayé 

Accro aux fast foot (vous savez, notamment ceux avec un grand M) dans son adolescence, il devient petit à petit végétarien sous l’influence d’amis un peu hippies qui l’inspirent. Il craint à l’époque d’éventuelles carences mais découvre avec stupéfaction qu’il se blesse beaucoup moins souvent, et récupère deux fois plus vite. Il devient même par la suite végétalien, ce qui n’est pas sans poser question quant aux besoins d’une personne qui pratique une discipline aussi extrême. Sa réponse à nos doutes : des recettes, qu’il égraine tout au long du livre, et qui montrent que OUI, on peut se passer de viande, de poisson, d’oeufs, de lait, sans manquer de rien. Même si vous n’êtes pas vous-même un végétarien/végétalien convaincu, vous trouverez à n’en pas douter votre bonheur. J’ai par exemple testé une recette très simple pour faire du lait de riz. Il donne aussi les recettes de ce qu’il mangeait lui-même lors de ses courses : des burritos végétariens, notamment, et ça a l’air moins effrayant quand il le raconte.

Enfin, dans Eat And Run il y a « Run » quand même

Et de ce point de vue les amateurs de courses un peu dingues et de récits quasi-mystiques s’y retrouveront. De ses débuts en Ultra Trail à ses victoires sur la Western States, ou encore sa découverte très (très, très) douloureuse de la vallée de la mort sur la Badwater… On le suit sur ces courses comme si on y était, rampant avec lui parfois, survolant agilement les sentiers en sa compagnie souvent.

On en profite par la même occasion pour en savoir plus sur ses vieilles astuces de sioux pour écraser psychologiquement la concurrence, notamment sa ruse qui consistait à couper sa frontale lorsqu’il poursuivait un coureur de nuit, avant de la rallumer soudainement en le doublant, accélérant par la même occasion, pour le surprendre complètement, et le marquer moralement aussi.

J’évoquais plus haut Born To Run, que beaucoup d’entre vous ont lu ou liront sans doute un jour si vous aimez ce genre de bouquins : les deux récits se croisent notamment au Mexique, sur les traces des Tarahumaras, que Scott Jurek a défiés.

Ceux qui ne savent pas quoi faire ce week-end peuvent aller à la rencontre de cet immense champion qui a marqué son époque puisqu’il est à Paris ce week-end au salon du running pour dédicacer son livre.

De mon côté, je vous laisse son palmarès ci-dessous en guise de carte de visite, et je m’en vais de ce pas préparer burritos au riz et autres pitas au houmous pour ma prochaine sortie longue.

Scott Jurek (né en 73 dans le Minnesota. 1m88, 75kg)

  • 2 victoires sur la Badwater 135
  • 7 victoires sur la Western States
  • 3 victoires au Spartathlon
  • 1 victoire sur la Hardrock 100
  • Vice champion du monde de 24h, à Brive !

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