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Coureur de l’extrême : Un livre qui parle à Monsieur Tout Le Monde

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Pas de plan de préparation, de grandes envolées philosophiques ou de détails techniques : le livre de Vincent Hulin raconte avant tout une histoire, celle d’un coureur du dimanche devenu ultra traileur et qui s’attaque à plusieurs courses de légende. Rencontre avec Vincent Hulin.

Bio express : Vincent Hulin, 42 ans, père de trois enfants. Journaliste à France Bleu Poitou et ancien judoka de haut niveau. Coureur depuis douze ans, dont une dizaine sur route (record sur marathon : 3h16)

-Vincent, ça fait quoi de vendre plus de livres que Kilian Jornet en ce moment ?

-(rires) Pour être honnête c’est complètement inespéré. Mais en même temps je le conçois parce que beaucoup de coureurs autour de moi ont été déçus par les livres de Kilian Jornet. J’y cherchais des choses que je n’ai pas trouvé. On y trouve beaucoup d’envolées philosophiques -et je peux comprendre que ça plaise- mais moi ce n’est pas ce que je cherchais. Je pense que si mon livre marche bien c’est parce qu’on peut s’identifier à moi, je suis un coureur comme les autres.

-Dans ce livre tu racontes le déroulement de courses comme la diagonale des fous, l’UTMB, le Tor des géants… Mais sans jamais parler technique ou matériel. C’était volontaire ?

-C’est involontaire mais c’est très bien comme ça parce que ça permettra de faire un tome 2 ! (rires) Et puis sinon j’aurais saoulé les gens qui ne courent pas, comme ma boulangère, mes voisins. Mais j’entends les critiques, positives comme négatives. certains me disent :  »on aurait aimé en savoir plus sur ton matériel, tes plans d’entraînement !  » Eh bien l’écriture du tome 2 a débuté !

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-Comment t’es venue l’idée d’écrire un livre ? Pour un élite ça va de soi, mais pas forcément pour un coureur « normal » !

-C’est de la faute de ma femme ! Elle faisait régulièrement lire mes récits de courses à ses copines de travail. Et après le Tor des géants, elle m’a dit que plusieurs d’entre elles avaient pleuré, ou rigolé en les lisant. Elle m’a convaincu d’écrire un bouquin. je me suis dit : chiche, je me lance !

-Ce qui est surprenant c’est que parmi les lecteurs qui te font des retours sur les réseaux sociaux, il n’y a pas que des fondus d’ultra, loin de là. Comment tu l’expliques ?

-On est entre 8 et 10 millions à courir en France, ne serait-ce qu’à mettre des baskets le dimanche. Et même le coureur qui fait 10 kilomètres en une heure, quand tu lui dis  »160 km », ou  »330 km » ça lui parle. Il touche du doigt ce que tu fais parce qu’on fait le même sport. J’essaye de faire comprendre aux gens que ce que je fais ce n’est pas inhumain, loin de là. Je ne suis pas Kilian Jornet, et franchement, en s’entraînant, en se surpassant, on peut y arriver.

-Quelle est la suite pour toi maintenant, en plus du tome 2 que tu as commencé à écrire ?

-Je prépare la Transpyrenea pour juin 2016. Ce sera une grande première et l’idée m’a tout de suite plu : 900km, quelque chose comme 50 mille mètres de dénivelé positif, ce n’est pas du grand n’importe quoi, mais presque. C’est pour moi le gros challenge pour 2016. Et peut-être même le challenge d’une vie !

Propos recueillis par Kévin Blondelle

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