Globe Runners

Team UR : L’année des records pour David

David Team UR Depuis 2 semaines, j’ai commencé une petite préparation sur piste de 7 semaines pour atteindre l’objectif suivant : descendre sous les 40mn au 10km. Un exploit pour mes petites jambes que j’ai réussi une seule fois il y a trois ou quatre ans (39’52’’).

Bien-sûr, je ne suis pas très exigeant vu que je cours le marathon d’Apeldoorn aux Pays-Bas le 2 février, et mon ambition est avant tout de me rapprocher du fameux chrono pour le réaliser au printemps.

Cela fait une dizaine de jours que je me sens fatigué physiquement mais à l’entraînement, je constate que la vitesse est là. Et le week-end arrivant, on s’est donné rendez-vous avec les copains du côté de Liévin pour les 21èmes Foulées des Marichelles, un 10km qui se déroule autour du quartier du même nom. L’inscription était gratuite. Il fallait juste apporter des denrées non périssables qu’une association, qui vient en aide aux personnes isolées, récupérait.

Pour la performance, j’avoue que j’y croyais un peu. Tout dépendait du parcours et de l’état de mes articulations. Mais je me suis quand même placé en bonne position sur la ligne de départ pour éviter de perdre du temps, donc comme si l’on était le jour J. Mentalement, je m’étais préparé à l’échec, ce ne serait qu’une étape.

Au signal du starter, je suis parti à une bonne allure pour évaluer mes capacités du jour. Au bout du KM1 conclu en 3’36’’, je me sentais bien. J’ai donc maintenu la machine à peu près à cette allure jusqu’à la fin du KM3. Là je doutais évidemment de mes chances de tenir jusqu’au bout, c’est pourquoi j’ai décidé de ralentir légèrement en refusant le plus possible de voir l’allure 4’/km s’afficher sur ma montre.

Tout se passait bien jusqu’à la fin du KM5. Le parcours exclusivement sur macadam et constitué de 4 boucles, me plaisait assez même s’il n’était pas des plus simples. Des lignes droites, une ou deux montées appuyées, deux ou trois courtes mais belles descentes ainsi qu’un horrible faux plat final en ligne droite d’environ 700m.

Moralement, la 3e boucle était la plus difficile. Tout le monde coinçait un peu, les dépassements étaient rares et il restait toute la deuxième partie de course. J’ai essayé de ne pas m’écouter, de résister aux retours brutaux qui scotchent sur place bien que je savais que peu de concurrents oseraient faire leur effort si tôt. J’étais un peu seul devant un groupe de coureurs qui ne prenaient pas de relais. Heureusement, vers le KM7, on a commencé à prendre un tour d’avance sur certains, jamais avares d’encouragements que le manque de lucidité ne permet pas toujours d’offrir en retour.

La descente entre la fin de l’horrible faux plat et la ligne d’arrivée était une sorte de délivrance avant d’entamer le dernier tour. J’ai pris tout le soutien des gens et celui des nombreux bénévoles, et je me suis dit qu’il fallait juste que je limite les dégâts pendant 2,5km. Suivre le concurrent juste devant moi. Ne pas craquer.

Je n’avais qu’une idée en tête : arriver au plus vite dans le dernier kilomètre et son interminable ligne droite qui faisait vociférer les coureurs. Arrivée vite finalement, je l’ai assez bien gérée même si comme d’habitude je n’avais pas assez de puissance pour accélérer, ce qui m’a valu de perdre quelques places. La dernière descente et ce banc que je manquais d’accrocher à chaque fois, et je n’avais plus qu’à voir le verdict du chronomètre. Ma montre n’affichait que la distance et l’allure, si bien qu’il m’a fallu un moment avant de lire fébrilement : 38’18’’ !

Non pas un Sub40 mais un Sub39 !

Un chrono rectifié officiellement et manuellement (donc de façon illogique) à 38’35’’ (pas de puce électronique) mais je n’en voudrai pas aux organisateurs puisqu’il y avait débat sur la précision de la distance totale. Au classement, cela donne 16e sur 120 environ.

L’essentiel est fait et cela m’enlève un poids dans l’optique du marathon que je dois courir dans deux semaines. Cependant, je ne prendrai aucun risque cette fois !

David 

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