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Marathon, les histoires qui ont marqué les Jeux Olympiques

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Discipline emblématique de l’olympisme, le marathon figure au programme des JO depuis la première édition en 1896. Une longévité qui a marqué l’histoire de nombreuses anecdotes. Petit florilège des événements qui ont contribué à écrire la légende du marathon.

 1896 – ATHÈNES

Spiridon Louis, berger de son état, entre dans l’histoire en reportant l’épreuve de cette première édition des Jeux Olympiques de l’ère moderne qui mena les coureurs depuis la ville de Marathon au stade Panathénaïque d’Athènes, sur les traces du légendaire Philippidès (490 avant J.C.).

Carlo Airoldi, un coureur italien qui avait traversé une partie de l’Europe à pied pour se rendre à Athènes aurait certainement pu lui contester la victoire s’il n’avait été empêché de courir. Jugé comme professionnel après avoir remporté un prix à l’occasion d’une précédente course, il se voit refuser le droit de participer au marathon, épreuve alors réservée aux amateurs.

1904 – SAINT LOUIS

Après seulement 15 km, l’américain Fred Lorz est victime de crampes. Il a alors la bonne idée de monter dans une voiture qui le dépose à 8 kilomètres de l’arrivée. Ni vu ni connu,il reprend alors sa course et franchit la ligne d’arrivée en première position avant d’être démasqué par le véritable vainqueur de l’épreuve un peu plus tard. L’honneur est sauf, mais il s’en est fallu de peu.

1908 – LONDRES

Pour la petite histoire, le parcours tracé entre Windsor et Londres devait à l’origine faire 26 miles. Il en fera 26 et 385 yards soit 42,195 km après que la ligne d’arrivée ait été déplacée et finalement repositionnée face à la loge du roi dans l’enceinte du stade Olympique. Il aura donc fallu attendre les Jeux Olympiques de Londres, et la volonté d’un homme, pour que la distance du marathon devienne celle que l’on connaît aujourd’hui. Avant cela, l’épreuve non codifiée faisait environ 40 kilomètres.

1960 – ROME

Alors qu’il peine à trouver chaussure à son pied, l’athlète éthiopien abeba Biikila décide finalement de courir le marathon des Jeux Olympiques de Rome, pieds nus. Lui qui ne devait sa sélection qu’à la blessure d’un de ses compatriotes, remporte finalement la course en 2h15’16 (record du monde) et devient le premier coureur d’Afrique de l’est à décrocher l’or olympique.

1964 – TOKYO

Abeba Bikila, toujours lui, remporte une nouvelle fois le marathon des Jeux Olympiques, s’adjugeant au passage un nouveau record du monde en 2h12’11, mais avec des chaussures cette fois. On apprendra après la course que le coureur éthiopien avait subi une opération de l’appendicite seulement 35 jours avant ce marathon olympique.

1968 – MEXICO

John Stephen Akhwari est connu pour être le dernier marathonien à avoir franchi la ligne d’arrivée du marathon de Mexico. Le coureur tanzanien, gravement blessé au genou droit après une chute au 20ème kilomètres boucle l’épreuve dans la douleur en 3h25’27. Quand on lui demande pourquoi il n’a pas abandonné, il répond : «Mon pays ne m’a pas envoyé à Mexico pour commencer la course, mais pour la finir.» Une réponse parfaitement en adéquation avec les valeurs de l’olympisme et qui impose le respect.

1984 – LOS ANGELES

Le premier marathon féminin de l’histoire des Jeux Olympiques voit l’américaine Joan Benoit remporter l’épreuve en 2h48’45. Mais on se souvient surtout des images du dernier tour de piste de l’athlète Suisse Gabriela Andersen-Schiess. Victime de crampes, et titubant, elle finira par franchir la ligne d’arrivée après de longues minutes, portée par les encouragement d’un stade olympique médusé par tant de détermination.

2004 – ATHENES

Echappé depuis la mi-course, Vanderlei de Lima se dirige vers une probable victoire quand il est bousculé et emporté dans la foule par un spectateur déséquilibré. Il finira par se libérer et par repartir mais échouera finalement à la troisième place, après avoir été rattrapé à quelques kilomètres de l’arrivée.

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