Globe Runners

Les 10 km de la braderie de Lille avec Pauline

Pauline

La foule, la fête, les moules frites, la bière … Autant de mots qui nous viennent à l’esprit quand on évoque la braderie de Lille. Mais voilà, la braderie est aussi un lieu de rassemblement pour les sportifs. Le premier récit de course sur Globe Runners  nous transporte à Lille, au cœur de la braderie 2013, où Pauline nous raconte son 10 km. 

 

Pour mieux me connaître

Je m’appelle Pauline, j’ai 21 ans et je ne suis pas particulièrement sportive, quelques sessions de gym ou de piscine par-ci par-là mais rien de régulier.

J’ai commencé à courir en début d’année pour le plaisir, pour rester en forme et surtout pour ressentir la pleine satisfaction de pouvoir croquer dans ce fameux fondant en chocolat sans trop de remord .

Après 8 mois de découverte de la course à pied, c’est le grand saut : je décide de m’inscrire à une compétition.

Peut-être est-ce pour mesurer mon évolution ? Non pas vraiment.

Pour profiter d’une organisation très bien ficelée ? Oui un peu.

En fait, ce premier 10 km n’est pas un défi à relever avec un chrono à réaliser, je dirais qu’il s’agit plutôt d’une phase de découverte.

Découvrir le running autrement c’est vraiment tentant et encore plus à plusieurs car il faut le dire, 7 000 coureurs sur la ligne de départ c’est quelques chose.

Et cette 1ère compétition marque non seulement mon attachement au running mais aussi à une région qui m’est très chère : le Nord Pas de Calais.

Courir à travers les rues de Lille et bénéficier de l’ambiance unique qui règne à la Braderie de Lille sont certainement les 2 principales raisons qui m’ont le plus motivé.

La veille, j’étais vraiment très impatiente.

Tout était prêt : mon dossard prêt à enfiler, mes chaussures de running soigneusement nettoyées, ma montre GPS rechargée, … Bref la parfaite panoplie du runner !

Le jour J

31 Août 2013 : c’est l’anniversaire de mon papa et ma 1ère course en compétition alors pas question de se dégonfler !

Avec mes co-équipiers, nous étions très bien placés, juste après le 1er Sas de départ : une aubaine pour vivre la course à fond surtout auprès des meilleurs.

Mais c’est « un bien pour un mal » car ce placement (très) mal évalué a très vite trouvé ses limites.

Il faut quand même préciser que mon 1er 10 km se jaugeait à 1h14 alors se retrouver avec la crème des runners étaient un choix très peu stratégique mais comme précisé plus haut, j’étais bien dans une phase de découverte 😉

Dans l’euphorie du Top départ, tout le monde court à pleine vitesse, on dépasse d’autres personnes, on se laisse porter par l’énergie d’un groupe de runners et runneuses complètement absorbés par la course.

La 1ère chose qui coince lorsque l’on court avec des personnes qui ne sont pas à son niveau, c’est la respiration et perdre le fil de sa respiration c’est comme perdre une de ses chaussures de running … Difficile de poursuivre dans l’état.

Ce jour-là, il fait bon, je dirais même qu’il faisait assez lourd. Heureusement, l’Association de Promotion des Événements Lillois (APESL) avait tout prévu : ravitaillement tous les 2 à 3 kms avec eau à volonté, orange et autre encas à profusion et on était même « arrosé » sur certains passages.

Après un quart d’heure de course, le peloton de champions est déjà loin devant moi et je me retrouve avec des personnes de mon niveau, ou presque.

J’essaie de m’accrocher au mieux mais voilà que je ressens un point de côté : difficile de lutter, je dois m’arrêter …

Je reprends ma respiration et repars tout doucement mais au bout de 1 km je dois à nouveau m’arrêter.

Une personne m’interpelle et me demande si ça va (Ah qu’ils sont généreux ces nordistes !) : « Oui, oui très bien » lui dis-je mais en réalité, j’étouffe avec la chaleur et j’ai du mal à respirer.

Un peu de motivation et c’est reparti : direction la ligne d’arrivée et sans escale cette fois-ci !

Les kilomètres sont indiqués par un marquage au sol, dans un sens, ça me rassure mais je me dis « encore tout çà » ?

Là, on sent que la fin approche car il y a de plus en plus de monde sur le bord des routes et c’est plus qu’encourageant.

J’entends « Allez encore 400 mètres !»

Ah bon ? Ni une, ni deux, j’accélère pour essayer d’effacer ces précieuses secondes que j’ai perdues en m’arrêtant.

Quel bonheur de dépasser la ligne d’arrivée ! Vite, vite, je me tourne vers le ravitaillement.

Je retrouve mes compagnons de route ou plutôt les grands sportifs, car ils sont tous arrivés avant moi.

On s’échange rapidement nos impressions, je me dis que j’aurais pu faire beaucoup mieux et bizarrement j’ai envie d’y retourner pour me prouver à moi-même que c’est possible.

Si c’est çà l’engouement du running, alors ça me plaît !

Cette course m’a permis de tirer un enseignement : il faut toujours rester à son rythme !

Résultat : j’arrive malgré tout à réaliser un temps de 1’04’25 malgré mes multiples pauses.

Le meilleur temps féminin est à 33’22 , rendez-vous l’année prochaine pour en rediscuter !

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