Mon compte-rendu de Run in Lyon

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Un semi marathon se prépare en amont, parfois même longtemps à l’avance. C’est pourquoi dès le 2 mai 2015, je me suis inscrit sur le semi du Run In Lyon.

En mai-début juin, je cours un cross et un 10km, mais une douleur rotulienne persiste à me gêner. Je consulte alors un podologue, qui me diagnostique une tendinite du fascia lata, plus communément appelée le syndrome de l’essuie-glace. Il me prescrit des semelles orthopédiques. Quelques semaines plus tard, je peux de nouveau courir comme avant, sans douleur.

Je commence ma préparation fin juillet, à hauteur de deux sorties longues par semaine (15 km  le mardi  et 16 km le mercredi) et d’un ou deux fractionnés par semaine (le lundi et jeudi). Le week-end pour moi c’est repos.

Je m’entraine avec le groupe de mon arrondissement (Boost Batignolles), dans le XVIIème à Paris, où nous courons au maximum 15 km (ma distance) mais également avec le groupe du quartier de Jaurès (Boost Jaurès), où nous courons 16 km, sur les bords du canal de l’Ourcq.

Le lundi et jeudi, c’est fractionné avec une VMA de 15, pour moi ça donne deux séries de 8x400m à 1’46’’ après un footing d’échauffement de 20 minutes. J’observe cet entrainement toute les semaines sauf une, en raison d’un voyage au Maroc à la mi-août.

Fin septembre, pour ne rien oublier de ma préparation, je pars trois jours à Ajaccio, en Corse, où je fais deux footings de 20 minutes sur le Cours Napoléon et une séance de cardio (montées et descentes d’un escalier de 58 marches) au Casone.

Ma course de rentrée est le Paris-Versailles, le 27 septembre, avec sa mythique côte des Gardes, que je finis en 1h25’09’’.

Quelques jours avant la course, je reçois ma convocation pour le semi, la pression monte. Hâte d’y être. J’aime me déplacer dans une ville de province ou étrangère, et la découvrir en courant …

Le jour J, je me lève aux aurores (06h30), un petit déjeuner léger (un jus de pomme, quelques tartines et une banane). Départ pour la place Bellecour. A 07h45, au métro Valmy je comprends très vite que je ne suis pas le seul à courir, ce matin. Je vois des dizaines de Lyonnais, avec des dossards. J’entame la conversation avec certains(es) pour oublier qu’une longue course de 21 km m’attend dans un peu moins d’une heure. M’enlever toute pression néfaste est important.

A 08h30, j’entre dans mon SAS (1h45). Je reçois un petit sms d’encouragement d’un ami auxerrois, j’ingurgite un gel énergisant, je vois un coureur parisien de la Boost Odéon, je discute avec lui avant que les choses sérieuses commencent. Je peux enfin en découdre avec le bitume Lyonnais.

Semi-marathoniens et Marathoniens, partent ensemble du Quai Tilsitt. Durant les premiers kms, tous les coureurs se doublent. Un coureur qui voit mon tee-shirt des Batignolles, me crie « Allez  Batignolles ». Je cavale, je cours, je double, je profite de ce début de course… Malheureusement, j’oublie d’enclencher mon chrono, alors je dois me fier à l’heure de mon départ.

J’attends avec impatience le 4ème km, où ma cousine me guette. Je lui avais donné mes temps de passage pour une allure de 5’/km. Mais à ce moment là ma montre m’indique une minute de retard sur mon temps prévu, je m’apercevrais par la suite que j’ai bien géré ma course.

Le premier ravitaillement passé, j’attends la prochaine difficulté au 9ème km et la montée pour rejoindre le Pont Paul Bocuse. Une bonne montée de 500 m, bien coriace mais c’est du pipi de chat par rapport à la côte des Gardes (9%), à Meudon, que j’ai franchie lors du Paris-Versailles.

Le Pont Paul Bocuse passé, je peux continuer à courir sur mon allure de croisière, sur les bords de la rive gauche de la Saône. Nous avons une belle vue sur la rive droite et l’Ile Barbe.

Au 16ème km, la deuxième difficulté arrive : le tunnel de la Croix-Rousse, long d’1,8 km. Les supporters y sont présents en nombre, pour nous encourager. A mon grand étonnement, un inconnu m’encourage par mon prénom, c’est l’avantage des dossards nominatifs. Durant le premier km c’est l’angoisse, il ne faut pas être claustrophobe là dedans. Alors je m’encourage pour continuer et ne pas m’arrêter.

Au loin j’aperçois la fin, je vois le ciel Lyonnais. Sur les derniers mètres de ce tunnel, nous encourageons les marathoniens, qui sont sur la partie gauche. Eux doivent continuer vers le parc de la Tête d’Or. A la sortie du tunnel c’est la délivrance, cela fait un bien fou de retrouver le bon air frais et des supporters pour nous encourager.

Arrivé au 19ème km, il ne me reste plus que la rue de la République et le tour de la Place Bellecour à faire. Alors pour ne pas me mettre de pression, je préfère ne pas regarder ma montre mais plutôt courir pour le plaisir. A quelques mètres de l’entrée sur la place Bellecour, c’est l’impatience d’en finir et la joie de rentrer dans l’arène où le public est venu en masse qui m’encouragent pour les derniers mètres.

Je franchis finalement la ligne d’arrivée avec de grosses crampes et courbatures mais aussi avec la satisfaction de boucler mon troisième semi marathon en 1h47’11″.

J’ai hâte d’être à l’année prochaine pour faire (pourquoi pas ?) le marathon !

Arthur

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